mercredi 6 mai 2015

Où ma généalogie grandit de façon exponentielle


Valentin de Zubiaurre
La semaine dernière, je suis partie à la chasse aux ancêtres ... sur le terrain. Finies les longues veillées à m'esquinter les yeux sur mon écran, en essayant de déchiffrer les hiéroglyphes des archives départementales. Vive le contact humain des secrétariats de mairie et l'air vivifiant des cimetières ! Je ne sais pas vous mais moi, j'adore les cimetières.

Du coup, je suis revenue avec ma besace pleine d'actes à saisir et une généalogie qui s'est étoffée  pour dépasser les 400 membres. Il faut dire qu'à Aussurucq, berceau de ma famille, mes aïeux étaient spécialistes des familles nombreuses. Mon grand-père, Pierre, dont j'ai trouvé l'acte de naissance le 30 septembre 1901 - un grand moment d'émotion ! - était le dernier d’une fratrie de 11 enfants.

D'ailleurs, à quoi ça tient d'être en vie quand on y réfléchit, les trois frères et sœurs qui l'ont précédé sont décédés en bas âge. Quant à Michel, le huitième de la fratrie (1895-1916), il est tombé au champ d'honneur à Verdun, à 21 ans... Parmi les aînés de mon grand-père, l'un, Dominique (1884-1944) a eu à son tour 11 enfants. 

J'en ai bien connu quelques-uns, deux d'entre eux sont encore de ce monde, et j'ai eu la chance d'en revoir une la semaine dernière. Une belle amatxi de 90 ans qui s'excusait presque de ne pouvoir partager plus de souvenirs. Sa sœur aînée aurait su, elle, mais elle est partie l'an dernier quelques jours avant ses 101 ans !

A la génération d'avant, celle que j'ai déjà évoquée , mon arrière-arrière-grand-mère, Marie-Jeanne Dargain-Laxalt (1833-1907), fille unique, avait eu 13 enfants avec son mari Dominique Irigoyen (1829-1898). Sa maman, Marie Lohitçun (1809-1842), morte prématurément, était elle-même issue d'une fratrie de 14 enfants. Tous ne sont pas arrivés à l'âge adulte et peu d’entre eux en fin de compte se sont mariés et ont assuré une descendance. 

Même si le travail de recherche, de saisie dans l'arbre généalogique, de transcription des actes, peut parfois s'avérer fastidieux, je ressens toujours beaucoup d'émotion en pensant à toutes ces vies passées, ponctuées de moments de bonheur et de drames.

A tous ces aïeux qui font que je suis là aujourd'hui, maillon d'une chaîne ininterrompue depuis plusieurs siècles, j'ai envie ce soir de dire tout simplement : merci.

3 commentaires:

  1. " je ressens toujours beaucoup d'émotion en pensant à toutes ces vies passées, ponctuées de moments de bonheur et de drames.

    A tous ces aïeux qui font que je suis là aujourd'hui, maillon d'une chaîne ininterrompue depuis plusieurs siècles, j'ai envie ce soir de dire tout simplement : merci."
    c'est très joli ce que tu écris !! Pour info Henri Claeys, mon grand-père (Belge, flamand) était l'ainé de 14...alors hein ;-)

    RépondreSupprimer
  2. Bérangère, je suis vraiment impressionnée par toutes ces femmes qui avaient autant de grossesses aussi rapprochées, la douleur de perdre des enfants, toutes ces bouches à nourrir, de l'amour à donner et souvent en plus de leur métier d'agricultrice pour la plupart !

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour,
    La généalogie basque n'est pas facile mais tellement intéressante.
    Il est vrai qu'on ne peut rester insensible devant tous ces décès en bas âge ou quelquefois des familles presque entières décimées par des pandémies.
    Le fait de "partager" leurs bonheurs et leurs malheurs, nous rend plus proches d'eux.
    Kiki
    http://malvina1857.jimdo.com/

    RépondreSupprimer