jeudi 21 mai 2015

Où une fille unique ... ne l'a pas toujours été

William Bouguereau
Dans un de mes premiers billets, j'affirmais que mon arrière-arrière-grand-mère était fille unique. Je m'appuyais pour cela sur son contrat de mariage. Moralité, en généalogie, il faut se méfier de tout même des actes de notaire ! Pour dédouaner ce brave officier ministériel, je dirais que Marie-Jeanne Dargain (1833-1907) était en effet fille unique et orpheline de sa mère au moment de son mariage en 1851 avec mon arrière-arrière-grand-père Dominique Irigoyen (1829-1898) ... mais cela n'a pas toujours été le cas.

Presque par hasard, je lui ai trouvé une petite sœur, hélas décédée à l'âge de deux ans. Pourquoi ne l'ai-je pas découverte avant ? Parce que son nom était orthographié différemment de celui de sa sœur aînée et que pour couronner le tout, son prénom avait changé entre son acte de naissance et son acte de décès ! 

Ah, ces maires, secrétaires de mairie et autres scribes de l'état civil que de chausse-trapes nous posent-ils à nous pauvres limiers des archives ! Il en est parmi eux des tatillons, des négligents, des bavards, des laconiques. Il m'est arrivé à deux siècles d'écart de pester contre tel ou au contraire de bénir tel autre qui en un acte me fournissait un tas d'informations importantes !

Quand j'ai commencé, je ne comprenais pas toujours ces généalogistes qui tel Sisyphe et son rocher reprenaient régulièrement leur recherches à la base. Il est pourtant si facile de passer à côté d'un acte, de mal l'interpréter, de commettre la fameuse erreur de soustraction de tout débutant ou de se tromper de branche. Notre vie n'est pas toujours linéaire, celle de nos aïeux pouvait prendre aussi des chemins de traverse...     
 
Pour en revenir à Marie-Jeanne, si son père Pierre (1800-1853) ne s'est pas remarié après le décès de sa femme Marie (1809-1842) et de sa deuxième fille Engrâce ou Marie (1838-1840), ce ne fut pas le cas de son propre père Jean (ca 1768-1838). Veuf de sa première femme Engrace Laborde (ca 1767-1824), mon aïeule donc, il épousa en secondes noces une Marie Jaury de 50 ans. Vu leur âge avancé, ils n'eurent pas d'enfants...

Jean de son côté, avait eu un demi-frère Arnaud (ca 1775-1828) né de son père Luc et de sa belle-mère Marie Aguerreberry (ca 1744-1812). Lequel Arnaud épousa Marie Erretin (ca 1775-1828) et eut avec elle une descendance (au moins cinq enfants recensés à ce jour). Bref, tout ce petit monde s'appelait Argain, nom transformé en D'Argain, puis Dargain à partir de mon arrière-arrière-grand-mère, auquel on accola Laxalt, du nom de leur maison. Et tous de leur vivant habitant le même village !

On comprendra alors la difficulté de "retrouver ces petits" et l'explication de la découverte un peu tardive de cette petite sœur ...  
Tables décennales [1833-1842] à Aussurucq : Dans la colonne de gauche, naissance de D'Argain Marie (ma sosa 19) le 20/05/1833, dans celle du milieu, naissance d'Argain Engrace, le 19/08/1838 et dans la colonne de droite, décès de Argain-Laxalt Marie (en fait Engrace !) le 12/11/1840 et de Argain Pierre le 13/01/1840 (nouveau-né et petit-fils d'Arnaud Argain).  

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