mercredi 6 janvier 2016

Deux frères partis faire fortune au Chili (II)

Maison Montory à Canete dans les années 1900
Poursuivant ma quête, j'ai découvert un site très intéressant sur l'émigration basque au Chili dont est extraite la photo ci-dessus. Il s'agit d'un entrepôt de marchandises bien achalandé nous dit le texte, appartenant à Miguel Montory Ithurbide. Né le 19 janvier 1870 à Urrugne (Basses-Pyrénées), arrivé en 1890 à Ca̴ñete et commerçant, il a forcément connu les frères Irigoyen.

De Grégoire Irigoyen-Dargain, ce site nous apprend qu'il est arrivé d'abord en 1890 à Rio Bueno. En 1904, il est propriétaire lui aussi d'un entrepôt de marchandises et d'une scierie. Il est considéré comme l'un des principaux propriétaires de Cañete avec un capital de 25,000 $. En 1925/26, il est agriculteur. Marié avec la Señora Perez de Arce Carson, il n'a pas de descendance.

De Michel Irigoyen-Dargain, ce nouveau document ne nous éclaire pas beaucoup sur ses activités. Lui aussi est commerçant et en 1925/26, il est même décrit comme "rentier". Il serait arrivé au Chili en 1896, soit a priori après son frère. Est-ce lui qui a encouragé son petit frère à venir le rejoindre ? C'est probable. Michel passe d'abord par Valdivia d'où est originaire la famille Perez de Arce Carson.

Si l'on ne sait pas grand chose de sa vie professionnelle, en revanche, sa vie privée est plus tumultueuse que celle de son frère. Avant d'épouser Ester Perez de Arce Carson, le 29 janvier 1905 à Cañete, il va en effet avoir trois enfants hors mariage avec une certaine Clorinda Segovia, toujours à Cañete.

A leur naissance, Laura Rosa - née le 11 mars 1899-,  Miguel Alberto - né le 3 juillet 1901 - et Marta Lucila née en 1904 sont déclarés sous le nom de Segovia, le père "ne s'étant pas présenté". Il les reconnaîtra pourtant car au moment de son mariage avec Carlos Otero Garay en 1918, la fille aînée apparaît sous le nom de Laura Irigoyen Segovia.

Son frère Miguel épousera une certaine Maria Clara Duran Parra tandis que Marta décédera dans sa vingtième année. J'ai trouvé sur le site MyHeritage* six enfants Otero Irigoyen nés dans les années 1920, et leurs descendants. De ce côté-là, il semble bien que nous ayons des cousins chiliens...

*  Je vais essayer d'entrer en contact avec l'administratrice de cet arbre qui est peut-être la petite fille de Miguel. 

2 commentaires:

  1. Enthousiasmante, cette recherche sur les deux frangins devenus oncles-d'Amérique-mariés-à-de-riches-héritières. On espère une suite tout aussi sympa !

    J'ai deux questions, chère Marie :
    - est-ce que Grégoire et Michel étaient commerçants avant de partir au Chili ?
    - à ton avis, pourquoi ont-ils adopté le double patronyme "Irigoyen-Dargain" ? Ce n'était pas vraiment courant à l'époque !

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  2. Merci Hélène de ton commentaire ! En fait les deux frangins étaient les derniers d'une grande famille (13 enfants) dont le père était instituteur. Je pense qu’ils n'avaient pas d'autres choix que de s'exiler pour une vie meilleure. Qui sait, peut-être avaient-ils aussi le goût de l'aventure ?
    D'après ce que j'ai compris, Grégoire est parti devant et son frère Michel l'a rejoint quelques années plus tard.
    Quant au fait de porter les deux noms, c'était déjà l'usage, comme en Espagne, au Chili à ce moment-là (regarde la généalogie Perez De Arce grâce au lien sur le billet précédent, elle est intéressante !). C'est grâce à cela que je les ai retrouvés. Si je n'avais eu qu'Irigoyen, un nom courant en Amérique du Sud, je n'y serais pas arrivée) mais comme je savais que leur mère s'appelait Dargain c'est le nom complet Irigoyen-Dargain ajouté au prénom Gregorio qui a fait tilt ! Apparemment, cette habitude perdure au Chili alors qu'elle se perd en Espagne, car je suis en contact maintenant avec la petite-fille de Michel dont le nom est composé des patronymes de son père et de sa mère...

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